Port du Havre : TLF demande que le dossier soit traité en urgence

 

Communiqué

 

Paris, le 15 juillet 2010. La situation n’en finit pas de se dégrader sur le port du Havre. Les mouvements sociaux désormais chroniques liés aux négociations sur les transferts des personnels grutiers aux entreprises privées de manutention, dans le cadre de la réforme portuaire entérinée en juillet 2008, ont des conséquences catastrophiques pour les acteurs économiques de Port 2000. TLF demande donc aux pouvoirs publics d’intervenir de toute urgence pour débloquer cette situation.

 

 Au moment même où les ports de la façade nord de l’Europe ont les yeux de Chimène – doublant leurs moyens de manutention -pour attirer de nouveaux navires porte-conteneurs, le port à conteneurs du Havre (Port 2000) est chaque jour entravé par des mouvements sociaux sporadiques ou même des arrêts complets. Même en dehors des journées où l’activité est totalement interrompue, les transporteurs rencontrent d’importants problèmes de prises de conteneurs sur Port 2000.

Les conséquences de ces obstructions sont dramatiques sur un plan social pour les conducteurs routiers bloqués dans les files d’attente pendant six à sept heures, dans des conditions ne respectant pas la législation et les règles de sécurité : aucun abri, absence de sanitaires, aucune restauration,…

Les conséquences sont tout aussi dramatiques pour la rentabilité d’exploitation des transporteurs routiers et des commissionnaires de transport (frais de mission et rallongement des horaires de travail des conducteurs supportés par nos adhérents, pénalisation de nos adhérents par leurs clients en raison des retards de livraison…).

Bien entendu, l’impact est également catastrophique sur la fiabilité du port du Havre et creuse un peu plus la tombe des ports français qui n’avaient pas besoin de cette nouvelle publicité pour perdre des points au bénéfice des autres ports européens.

TLF n’a eu de cesse d’encourager une réforme dont l’objectif majeur est d’améliorer la compétitivité des ports français mais force est de constater, en l’état actuel des choses, que seul l’État est en mesure d’apporter les solutions et de faire appliquer la loi. La Fédération TLF va saisir le secrétaire d’Etat aux Transports pour lui demander que ce dossier soit traité avec toute son attention compte tenu de l’urgence et de la gravité de la situation.